Publication date
16/05/2013
Price (ZA)
R200.00
Book size
152 mm x 229 mm
Language
English
ISBN
9781920489823
Sounding the Cape: Music, Identity and Politics in South Africa
By Denis-Constant Martin
For several centuries Cape Town has accommodated a great variety of musical genres which have usually been associated with specific population groups living in and around the city. Musical styles and genres produced in Cape Town have therefore been assigned an “identity” which is first and foremost social. This volume tries to question the relationship established between musical styles and genres, and social – in this case pseudo-racial – identities. In Sounding the Cape, Denis-Constant Martin recomposes and examines through the theoretical prism of creolisation the history of music in Cape Town, deploying analytical tools borrowed from the most recent studies of identity configurations. He demonstrates that musical creation in the Mother City, and in South Africa, has always been nurtured by contacts, exchanges and innovations made possible by exchanges, whatever the efforts made by racist powers to separate and divide people according to their origin. Musicians interviewed at the dawn of the 21st century confirm that mixture and blending characterise all Cape Town’s musics. They also emphasise the importance of a rhythmic pattern particular to Cape Town, the ghoema beat, whose origins are obviously mixed. The study of music demonstrates that the history of Cape Town, and of South Africa as a whole, undeniably fostered creole societies. Yet, twenty years after the collapse of apartheid, these societies are still divided along lines that combine economic factors and “racial” categorisations.
Martin concludes that, were music given a greater importance in educational and cultural policies, it could contribute to fighting these divisions, and promote the notion of a nation that, in spite of the violence of racism and apartheid, has managed to invent a unique common culture.
Jonathan Gregory, Queens University, Belfast
01/12/2016
Read the full review as published in the Journal of Musical Arts in Africa
Michael Drewett, Popular Music
17/12/2015
“Sounding the Cape reminds one of how racialised the development of music in South Africa has been but, despite attempts by colonial and apartheid governments to keep people of different races separate, how music has nevertheless developed through ongoing creolisation between all groups within South Africa.”
Read the full review as published in the Popular Music
Katrien Pype, Canadian Journal of African Studies
08/12/2015
“Sounding the Cape will influence the academic discussions about music in modern African societies in the coming years. In just over 400 pages, Martin offers us an overview of music production and esthetics of Capetonian genres such as boeremusiek, Klopse, jazz, marabi, quasidah, langarm and contemporary rap.”
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Zimitri Erasmus, Critique internationale
23/06/2015
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Lorraine Roubertie Soliman, Cahiers d’ethnomusicologie
17/03/2015
Denis-Constant Martin’s Sounding the Cape: Music, Identity and Politics in South Africa, has been reviewed in volume 27 of Cahiers d’ethnomusicologie, the most influential journal of ethnomusicology published in French.
The review opens as follows: “Currently there does not exist a work of reference that traces the complex history of the music of Cape Town, South Africa. With Sounding the Cape: Music, Identity and Politics in South Africa, Denis-Constant Martin does more than remedy this deficiency. Not only does Sounding the Cape offer a comprehensive overview of the many genres of music that have emerged and developed in Cape Town from a rich heritage constantly fed by external influence, but it also questions the role and the place of this music in the configuration of identities specific to Cape Town, and to South Africa generally. The author provides significant answers to the apparent contradiction between the constant exchange and mixture between cultures that characterize Cape Town, and the finding of the Institute for Justice and Reconciliation that South African society is still largely segregated.” (Translated from the French)
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Yauheni Kryzhanouski, Comptes Rendus
06/01/2015
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Yauheni Kryzhanouski, Revue Francaise De Science Politique
27/06/2014
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David B. Coplan, Politique Africaine
21/05/2014
Cette nouvelle étude du sociologue-musicologue Denis-Constant Martin constitue un apport considérable dans ce champ de la littérature. Le lecteur y trouvera tout ce qu’il a toujours voulu savoir sur la musique au Cap sans jamais oser le demander, et plus encore. Il faut d’abord féliciter la maison d’édition, qui a accepté de publier un texte de cette longueur et de ce niveau d’exhaustivité. Il semble bien que les éditeurs de l’ouvrage aient choisi une posture fort peu dirigiste, alors qu’ils auraient pu inviter l’auteur à se concentrer sur le matériau le plus central et le plus original du livre. Je mentionne ce point car Denis-Constant Martin a dû affronter le problème structurel que nous sommes nombreux à rencontrer en tentant d’écrire l’histoire sociale de champs musicaux régionaux : comment allier dans un même mouvement intellectuel l’ensemble des tendances pertinentes, des contributeurs, des thèmes d’analyse et des cadres théoriques tout en poursuivant un récit chronologique, et en maintenant de surcroît un dialogue équilibré entre le local et le global ? La première conclusion qui s’impose à quiconque poursuit cet angoissant défi est qu’il est vain de prétendre à l’exhaustivité. Il vaut mieux déployer un récit, une description empirique qui donnera vie à certains thèmes, à certaines idées que l’on jugera centrales pour le propos. Autrement, on court le risque de perdre toute pertinence dans le récit, et de produire un travail de référence qui sera plus cité ou survolé qu’il ne sera lu. Martin montre qu’il a conscience de ce risque quand il choisit de se limiter à la ville du Cap et à ses environs, et de tenir la politique largement à l’écart, en dépit de l’utilisation du mot dans le sous-titre de l’ouvrage.
Celui-ci débute, comme il se doit, par une introduction théorique, dans laquelle l’auteur renoue avec la vieille notion de « créolisation » par le biais des écrits d’Edouard Glissant, huit textes pour être exacts. Ce concept se révèle indiscutablement bienvenu et éclairant au vu des thèmes socio-musicaux traités dans cet ouvrage, et Martin peut ainsi regretter le faible intérêt que lui portent les études culturelles en Afrique du Sud. Malheureusement, le concept a vieilli dans le monde académique anglophone, contrairement au monde francophone. Martin a déjà fourni par le passé un important effort pour nous plonger dans le seul festival populaire crédible, le Cape Coon festival (aujourd’hui dénommé officiellement le Cape MinstrelCarnival), mais dans une Afrique du Sud historiquement calviniste, et en dépit des tentatives artificielles des autorités officielles pour organiser une parade annuelle à Johannesburg, les carnavals suscitent dans l’ensemble le soupçon et le dégoût. Le reste de la première partie de l’ouvrage, « l’émergence d’identités créolisées », démontre effectivement comment de telles identités ont pu émerger, au plan musical comme sur d’autres plans, dans un milieu social dans lequel le métissage était violemment rejeté par ceux qui ne pouvaient y échapper. Tel est de fait le cœur du dilemme pour les Coloureds d’Afrique du Sud. Mais Martin montre de façon convaincante que la musique professionnelle est un domaine dans lequel ces barrières sociales ont été écartées au quotidien. Avec, pour résultat, un monde du spectacle « non racial » ou tout du moins, mixte dans ce domaine, dans lequel une diversité infinie d’apports et d’influences ont fusionné pour générer un éventail de styles spécifiquement sud-africains, en jazz comme dans divers autres genres musicaux, depuis le gospel jusqu’au hip-hop.
La première partie du chapitre 4 (« Séparation et imbrication au XXe siècle : entrelacs fertiles ») offre une présentation magistrale de la façon dont ce processus s’est produit. Les deux autres sections rendent hommage aux apports du pianiste de jazz exilé Chris MacGregor et son fameux Blue Notes, et du premier producteur indépendant noir dans l’industrie de l’enregistrement à Johannesburg, Rashid Vally. Ces détours font partie de l’effort de l’auteur pour faire de la ville du Cap la ville mère de toute la musique sud-africaine. Valide ou non, cette entreprise vient buter sur la thèse de la créolisation et, de fait, sur la perspective annoncée dans le titre même de l’ouvrage. Il aurait été plus utile que l’auteur reste au Cap et plonge dans les courants musicaux qui y naissent ou s’y déversent. Si de telles excursions étaient nécessaires, elles devraient s’intéresser à l’autre Cap (Port Elizabeth et East London en particulier), qui reste largement négligé et sous-documenté par les chercheurs.
Le chapitre 5 (« Deux décennies de liberté ») s’intéresse moins aux processus politiques influençant la vie musicale que ce à quoi le lecteur pouvait s’attendre. En revanche, il passe au crible une série de tendances actuelles, de façon exhaustive, et avec force détails. Notons que le regret qu’éprouve Martin pour le désintérêt des autorités à l’égard de l’éducation à la musique, et de l’industrie musicale elle-même, revient à demander à l’Afrique du Sud de ressembler davantage à la France à cet égard. Mais l’Afrique du Sud ne peut être comme la France, parce qu’elle ne compte pas suffisamment de Français. Quant à la musique elle-même, l’auteur évite de s’aventurer dans la critique musicale. On n’a donc pas d’autre option que de le croire lorsqu’il entend souligner l’importance des tendances, travaux et représentations qu’il décrits, en l’absence de toute autre indication quant au succès artistique qu’ils rencontrent ou non. Certains connaissent effectivement le succès, d’autres non. Peut-être est-ce à chacun d’écouter ces musiques pour s’en faire une opinion, mais combien possèdent la même connaissance et la même pertinence que Martin dans ce domaine ? Le chapitre suivant (« Le discours du musicien : Le Cap comme potjekos (ragoût) musical ») donne la parole à un large spectre de praticiens aussi pertinents que motivés, actifs sur la scène musicale du Cap. Ces riches observations en dialogue avec l’auteur s’achèvent sur un brillant épilogue dédié à ce rythme si particulier par lequel la ville se définit elle-même, le ghoema.
Dans sa conclusion, l’auteur retourne à son thème de la créolisation et plaide contre la constante réification des identités de groupe, et contre la valorisation de la différence telle que l’implique le concept de Nation arc-en-ciel, à l’inverse du souci pour la cohésion qu’implique une identité nationale unifiée. Pour le meilleur ou pour le pire, l’Afrique du Sud s’est construite dans la différence, et le pays s’en sort suffisamment bien sans s’embarrasser de construction nationale, d’identité nationale, de cohésion sociale ou d’une culture publique bien distincte. Non seulement l’Afrique du Sud n’est pas la France, mais il n’est aucune raison valable pour qu’elle souhaite le devenir. Dès lors, Le Cap n’est pas et n’a jamais été le temple de la musique sud-africaine, contrairement à ce que l’auteur affirme, comme s’il était lui-même une sorte de nationaliste du Cap. Ceci dit, un nombre significatif de musiciens très talentueux ont aujourd’hui effectivement rejoint Le Cap, ce qui prouve tout l’attrait qu’elle continue d’exercer pour les artistes et les amoureux d’art de toute part. Le Cap, prisonnière de la cuvette que constituent les montagnes avoisinantes, son visage tourné vers le soleil et les vents du Sud-Est, son esprit dansant au rythme du ghoema, reste à jamais elle-même, et seulement elle-même. Cette étude en rend compte de façon exhaustive et convaincante. Elle fournit un jalon important dans la littérature sur la musique du Cap. Elle restera, telle une Table Mountain académique pour alpinistes intellectuels des générations à venir.
Prof. Simon Bekker, University of Stellenbosch
30/01/2014
Today, South Africa and Cape Town as its ‘Mother City’ no longer enjoy reputations of successful transitions from apartheid to democracy. As a scholar trained in political science and anthropology, Denis-Constant Martin is more than aware of the shortcomings of each, their negligence regarding cultural policies in particular. It is appropriate accordingly, in this work on the historical trajectory of identities and of politics formed and wielded at the Cape; a trajectory explored through the experimentation, the intermixing, and the fusion of musics (a form of creolisation that emerges as a process the author deeply values) to give him the last word:
In this situation, music cannot be thought of as a panacea […] Music will be worthless if inequalities and unemployment are not seriously tackled by government policies. Yet, music can contribute to the idea that what binds South Africans is strong, and has always offered a platform where all inhabitants of South Africa could meet and create together. Music provides indisputable evidence that South Africa is a creolised and creolising society. (380)
Sounding the Cape will be of enduring interest to social science students and researchers of Cape Town, to scholars of African music, and to all who have heard, participated in, and developed affection for the various musics of the Cape.
Read the full review as published in the Journal of the International Library of African Music